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Maîtres et secrétaires (XVIe-XVIIIe siècles)
L'exercice du pouvoir dans la France d'Ancien Régime
Publié le 19 octobre 2020 – Mis à jour le 19 octobre 2020
Nicolas Schapira, Paris, Albin Michel, 2020.
Secrétaire, secrétariat : une figure aujourd’hui omniprésente, une institution qui va de soi. Il fut un temps où le secrétaire était un domestique, un intime, gardien zélé des secrets de son maître.
L’enquête de Nicolas Schapira fait l’histoire de ce binôme élémentaire de la vie des pouvoirs : le couple maître- secrétaire, confiance contre fidélité, où l’un décide tandis que l’autre relaie, écrit, contrôle, tient mémoire. C’est entre Renaissance et Lumières, au moment où le papier devient le support de toute décision, où les administrations des souverains, grands seigneurs et prélats se rationalisent, que le besoin de tels agents s’est affirmé. Quelle que soit sa condition, du simple scribe au conseiller des princes, le secrétaire reste une silhouette de l’ombre : des traités sont écrits pour louer son action et ses compétences, mais les contemporains dénoncent son influence excessive et son ubiquité.
Se dessine ainsi une anthropologie des pouvoirs modernes, retraçant l’ascension d’un groupe qui ne s’identifiait ni à un métier ni à un statut, mais dont le pouvoir s’accrut à mesure que l’État se construisait sous l’Ancien Régime et qu’il pénétrait progressivement toutes les strates de l’administration, jusqu’à nos jours.
Consulter la fiche du volume sur le site de l'éditeur
L’enquête de Nicolas Schapira fait l’histoire de ce binôme élémentaire de la vie des pouvoirs : le couple maître- secrétaire, confiance contre fidélité, où l’un décide tandis que l’autre relaie, écrit, contrôle, tient mémoire. C’est entre Renaissance et Lumières, au moment où le papier devient le support de toute décision, où les administrations des souverains, grands seigneurs et prélats se rationalisent, que le besoin de tels agents s’est affirmé. Quelle que soit sa condition, du simple scribe au conseiller des princes, le secrétaire reste une silhouette de l’ombre : des traités sont écrits pour louer son action et ses compétences, mais les contemporains dénoncent son influence excessive et son ubiquité.
Se dessine ainsi une anthropologie des pouvoirs modernes, retraçant l’ascension d’un groupe qui ne s’identifiait ni à un métier ni à un statut, mais dont le pouvoir s’accrut à mesure que l’État se construisait sous l’Ancien Régime et qu’il pénétrait progressivement toutes les strates de l’administration, jusqu’à nos jours.
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Mis à jour le 19 octobre 2020