Version française / Publications
- Libellé inconnu,
Le Pélerinage de l'âme de Guillaume de Digulleville (1355-1358). Regards croisés.
Publié le 6 juin 2015 – Mis à jour le 6 juin 2015
Bassano Marie, Dehoux Esther & Vincent Catherine (éds), Turnhout, Brepols, 2014.
Guillaume de Digulleville, moine cistercien de l’abbaye royale de Chaalis, est l’auteur d’une trilogie allégorique (Pèlerinage de vie humaine 1330-1355, Pèlerinage de l’âme 1355-1358, Pèlerinage de Jésus Christ 1358), d’un texte allégorique Le Roman de la Fleur de lis et de poèmes latins.
Le Pèlerinage de l’âme décrit le jugement de l’âme de Guillaume, qui comparaît devant saint Michel, au cours d’un procès où interviennent le diable, Syndérèse et les figures allégoriques de Justice, Raison, Vérité et Miséricorde. Condamnée au purgatoire, l’âme de Guillaume découvre les tourments infligés aux pécheurs, puis, en étant sortie, délivre des conseils de bon gouvernement à l’intention des hommes et des princes. Le texte est singulier par bien des aspects. Il aborde des thèmes d’une surprenante diversité, et le fait avec une étonnante précision. Il s’intéresse ainsi, tout à la fois, à la spiritualité, aux pratiques religieuses et à la procédure judiciaire réputée en vigueur dans l’Au-delà et clairement marquée par les modèles processuels coutumiers. Ce texte se révèle aussi complexe sur le plan littéraire. Usant fréquemment de l’allégorie, il s’apparente à un traité édifiant, mais peut également compter au rang des miroirs des princes. Le style se caractérise tout autant par la précision du vocabulaire employé pour les questions techniques que par l’aisance d’écriture dans les passages plus descriptifs, traduisant ainsi la maîtrise qu’a l’auteur des connaissances savantes comme des réalités pratiques.
S’inscrivant dans la continuité des rencontres consacrées en 2006 et 2011 aux œuvres allégoriques de Guillaume de Digulleville et à la réception de celles-ci, ce colloque entend approfondir des aspects parfois négligés dans l’étude des écrits du cistercien de Chaalis et, avant tout, réunir des historiens des pratiques religieuses, du politique, du droit, de la littérature, des images et des représentations pour croiser les approches spécialisées d’une même œuvre, le Pèlerinage de l’âme. Si les références aux autres textes, français et latins, de Guillaume de Digulleville seront utiles et bienvenues, la connaissance qu’auront les intervenants de l’œuvre retenue permettra de compléter les apports des communications et d’alimenter les discussions. Il s’agira, ainsi, en jouant la carte de l’interdisciplinarité, de préciser l’étendue des connaissances de l’auteur, d’appréhender, à travers les écrits que Guillaume de Digulleville nous a laissés, la culture et les croyances de son milieu comme les aspirations des hommes du milieu du XIVe siècle.
Le Pèlerinage de l’âme décrit le jugement de l’âme de Guillaume, qui comparaît devant saint Michel, au cours d’un procès où interviennent le diable, Syndérèse et les figures allégoriques de Justice, Raison, Vérité et Miséricorde. Condamnée au purgatoire, l’âme de Guillaume découvre les tourments infligés aux pécheurs, puis, en étant sortie, délivre des conseils de bon gouvernement à l’intention des hommes et des princes. Le texte est singulier par bien des aspects. Il aborde des thèmes d’une surprenante diversité, et le fait avec une étonnante précision. Il s’intéresse ainsi, tout à la fois, à la spiritualité, aux pratiques religieuses et à la procédure judiciaire réputée en vigueur dans l’Au-delà et clairement marquée par les modèles processuels coutumiers. Ce texte se révèle aussi complexe sur le plan littéraire. Usant fréquemment de l’allégorie, il s’apparente à un traité édifiant, mais peut également compter au rang des miroirs des princes. Le style se caractérise tout autant par la précision du vocabulaire employé pour les questions techniques que par l’aisance d’écriture dans les passages plus descriptifs, traduisant ainsi la maîtrise qu’a l’auteur des connaissances savantes comme des réalités pratiques.
S’inscrivant dans la continuité des rencontres consacrées en 2006 et 2011 aux œuvres allégoriques de Guillaume de Digulleville et à la réception de celles-ci, ce colloque entend approfondir des aspects parfois négligés dans l’étude des écrits du cistercien de Chaalis et, avant tout, réunir des historiens des pratiques religieuses, du politique, du droit, de la littérature, des images et des représentations pour croiser les approches spécialisées d’une même œuvre, le Pèlerinage de l’âme. Si les références aux autres textes, français et latins, de Guillaume de Digulleville seront utiles et bienvenues, la connaissance qu’auront les intervenants de l’œuvre retenue permettra de compléter les apports des communications et d’alimenter les discussions. Il s’agira, ainsi, en jouant la carte de l’interdisciplinarité, de préciser l’étendue des connaissances de l’auteur, d’appréhender, à travers les écrits que Guillaume de Digulleville nous a laissés, la culture et les croyances de son milieu comme les aspirations des hommes du milieu du XIVe siècle.
Mis à jour le 06 juin 2015