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MARGAUX PRUGNIER - Soutenance de thèse
Publié le 25 novembre 2024
–
Mis à jour le 26 mars 2025
En passant par la Lorraine : la provincialisation par l'écrit au siècle des Lumières
Date(s)
le 30 novembre 2024
14h
Lieu(x)
Université Paris-Nanterre - Bât. D Henri Lefebvre - Salle D201
Section CNU : 22 - Histoire/civilisations : mondes modernes
Unité de Recherche : MéMo
Directeur : M. Nicolas SCHAPIRA, Professeur des universités
Jury :
Résumé
Cette thèse d’histoire sociopolitique de la culture s’intéresse aux trajectoires des gens de lettres et des livres passés par la Lorraine ducale au XVIIIe siècle. L’étude des actions d’écriture, inscrites dans des chaînes de publication, permet d’interroger les manières dont le territoire – espace matériel, symbolique et fonctionnel – a été représenté dans l’Europe des Lumières, à une époque qui voit, d’une part, le progressif rattachement de la frontière au royaume de France et, d’autre part, l’émergence d’identités locales renouvelées. La thèse analyse dans cette perspective la trajectoire et les écrits des principales figures qui ont mis en mots la Lorraine au XVIIIe siècle : le prolifique abbé écrivain Augustin Calmet, l’autrice du roman le plus publié du siècle Françoise de Graffigny, le littérateur courtisan à la cour de Lorraine François Antoine Devaux, et l’auteur de célèbres mémoires d’un paysan devenu savant Valentin Jamerey-Duval. Elle mobilise d’autres protagonistes qui ont traité de la Lorraine à cette époque, notamment Voltaire et le prince philosophe Stanislas. Elle s’intéresse aussi à des gens du livre qui ont construit leur carrière entre la Lorraine et la France, et à l’administration de la librairie lorraine comme support de représentations de l’État lorrain. Elle démontre la participation active des femmes et des hommes de lettres, des imprimeuses, imprimeurs et libraires à la mise en province de la Lorraine, au sens de processus d’intégration socio- culturelle et politique. Enfin, la thèse montre comment, au contact de la littérature, des femmes et des hommes de lettres et du livre ont pu articuler des identités dans le premier champ littéraire et la cité, devenant, par leur bonne ou mauvaise réputation ainsi établie, autant de médias de l’image d’une Lorraine des Lumières singulière et refuge des belles-lettres.
Champs de recherche :
Unité de Recherche : MéMo
Directeur : M. Nicolas SCHAPIRA, Professeur des universités
Jury :
- Président / Présidente : Jean-Luc Chappey
- Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Schapira, Mélanie Traversier, Laurent Jalabert, Roger Chartier, Fabienne Henryot
- Rapporteur / Rapporteuse : Mélanie Traversier, Laurent Jalabert
Résumé
Cette thèse d’histoire sociopolitique de la culture s’intéresse aux trajectoires des gens de lettres et des livres passés par la Lorraine ducale au XVIIIe siècle. L’étude des actions d’écriture, inscrites dans des chaînes de publication, permet d’interroger les manières dont le territoire – espace matériel, symbolique et fonctionnel – a été représenté dans l’Europe des Lumières, à une époque qui voit, d’une part, le progressif rattachement de la frontière au royaume de France et, d’autre part, l’émergence d’identités locales renouvelées. La thèse analyse dans cette perspective la trajectoire et les écrits des principales figures qui ont mis en mots la Lorraine au XVIIIe siècle : le prolifique abbé écrivain Augustin Calmet, l’autrice du roman le plus publié du siècle Françoise de Graffigny, le littérateur courtisan à la cour de Lorraine François Antoine Devaux, et l’auteur de célèbres mémoires d’un paysan devenu savant Valentin Jamerey-Duval. Elle mobilise d’autres protagonistes qui ont traité de la Lorraine à cette époque, notamment Voltaire et le prince philosophe Stanislas. Elle s’intéresse aussi à des gens du livre qui ont construit leur carrière entre la Lorraine et la France, et à l’administration de la librairie lorraine comme support de représentations de l’État lorrain. Elle démontre la participation active des femmes et des hommes de lettres, des imprimeuses, imprimeurs et libraires à la mise en province de la Lorraine, au sens de processus d’intégration socio- culturelle et politique. Enfin, la thèse montre comment, au contact de la littérature, des femmes et des hommes de lettres et du livre ont pu articuler des identités dans le premier champ littéraire et la cité, devenant, par leur bonne ou mauvaise réputation ainsi établie, autant de médias de l’image d’une Lorraine des Lumières singulière et refuge des belles-lettres.
Champs de recherche :
- Histoire sociale de la France de la seconde modernité ;
- Histoire des pratiques de l’écrit, des trajectoires lettrées et des sociabilités intellectuelles ;
- Histoire politique et culturelle de la Lorraine ;
- Histoire du monde de l’imprimé.
Mis à jour le 26 mars 2025