Version française / Membres / Doctorants
Shoréna ASABASHVILI
Direction : Didier Gazagnadou (Université Paris 8).
Titre de la thèse : Le christianisme orthodoxe et l’islam en Géorgie face aux nouvelles valeurs et idées issues de la mondialisation. Fin XXe-début XXIe siècle.
Résumé : La Géorgie, comme une mosaïque ethnique, linguistique et religieuse, qui compte 4 millions d’habitants, où, l’orthodoxie chrétienne (avec 84% de croyants de toute la population) et l’Islam (avec 10%), représentent les deux principales religions, est un terrain productif et intéressant pour décrire le déroulement des processus de globalisation et l’approche de ces deux communautés religieuses vis-à-vis de tous ces événements.
L'effondrement de l'URSS était un immense défi pour les peuples soviétiques non seulement au niveau politique et socio-économique, mais également au niveau idéologique et identitaire, ce qui s'explique par les conflits territoriaux et le retour du religieux après sept décennies d'athéisme officiel.
A partir des années 1990, l’orthodoxie, dans laquelle, le peuple géorgien cherchait un abri spirituel, s’est transformée en l’une des composantes de son identité nationale avec « la langue géorgienne » et « la patrie ».
Suivant le temps, on assiste à l’ancrage de plus en plus profond des traditions orthodoxes dans la vie quotidienne et politique du pays. L’église orthodoxe est la seule institution religieuse à avoir un concordat avec l’État depuis 2002, ce qui officialise son statut privilégié.
Presque les mêmes changements culturels et idéologiques se sont reflétés sur la communauté musulmane. A partir des années 1980, suite à la politique de restructuration économique, se tournant vers le libéralisme, adoptée par Gorbatchev, l’islam, en Géorgie, a acquis le statut d’une religion non-dominante, mélangée avec les traditions ethnoculturelles. Mais depuis les années 1980, on observe l’apparition d’un islam basé sur les normes, introduit, dans les pays, par la nouvelle génération, ayant suivi une formation religieuse à l’étranger, notamment en Turquie. Donc, face à cet islam basé sur les écritures canoniques, l’islam local, imprégné de traditions et de mœurs locales, disparaît au fur et à mesure.
La Géorgie post-soviétique, après la chute du bloc communiste, choisit l’orientation politique pro-occidentale et se rapproche des Instituts européens et internationaux. Surtout après la révolution des Roses en 2003, on assiste, en son sein, à la création de différentes organisations non gouvernementales, qui surveillent et apprennent les processus démocratiques se déroulant dans le pays, dénoncent la violation des droits de l’Homme, luttent pour la protection des droits des minorités ethniques, religieuses et sexuelles et soutiennent la sécularisation de l’État.
Les réformes menées par le nouveau gouvernement dans les domaines politique, éducatif et culturel, ont été considérées par le milieu orthodoxe, comme le combat contre les valeurs chrétiennes et nationales qu’il conteste souvent, soit sous forme de manifestations de rue, soit sous forme de déclarations diffusées en ligne.
Donc, depuis la révolution des Roses, on peut dire que la société géorgienne s'est divisée en deux camps: l'un, qui soutient les valeurs occidentales, composé majoritairement de jeunes et l'autre, qui se caractérise par son attachement particulier à leurs traditions nationales, imprégnées d’une forte religiosité, dont une grande majorité appartient à l'ancienne génération.
Chez les communautés musulmanes, la situation est différente: l'ancienne génération respecte plus le mode de vie ouvert que les jeunes, qui se replient de plus en plus sur l'islam. Cette particularité chez les communautés musulmans peut s'expliquer aussi bien par leur isolement géographique de la société géorgienne que par les barrières linguistiques existant entre eux et le reste de la population.
Le présent projet est construit sur trois axes principaux : l’orthodoxie chrétienne, l’islam et la globalisation se croisant en Géorgie – dans le Caucase du Sud, une mosaïque ethnique, linguistique et religieuse, qui représente, en même temps, une région compliquée au niveau géopolitique.
Champs de recherche : Sciences de la société.
Titre de la thèse : Le christianisme orthodoxe et l’islam en Géorgie face aux nouvelles valeurs et idées issues de la mondialisation. Fin XXe-début XXIe siècle.
Résumé : La Géorgie, comme une mosaïque ethnique, linguistique et religieuse, qui compte 4 millions d’habitants, où, l’orthodoxie chrétienne (avec 84% de croyants de toute la population) et l’Islam (avec 10%), représentent les deux principales religions, est un terrain productif et intéressant pour décrire le déroulement des processus de globalisation et l’approche de ces deux communautés religieuses vis-à-vis de tous ces événements.
L'effondrement de l'URSS était un immense défi pour les peuples soviétiques non seulement au niveau politique et socio-économique, mais également au niveau idéologique et identitaire, ce qui s'explique par les conflits territoriaux et le retour du religieux après sept décennies d'athéisme officiel.
A partir des années 1990, l’orthodoxie, dans laquelle, le peuple géorgien cherchait un abri spirituel, s’est transformée en l’une des composantes de son identité nationale avec « la langue géorgienne » et « la patrie ».
Suivant le temps, on assiste à l’ancrage de plus en plus profond des traditions orthodoxes dans la vie quotidienne et politique du pays. L’église orthodoxe est la seule institution religieuse à avoir un concordat avec l’État depuis 2002, ce qui officialise son statut privilégié.
Presque les mêmes changements culturels et idéologiques se sont reflétés sur la communauté musulmane. A partir des années 1980, suite à la politique de restructuration économique, se tournant vers le libéralisme, adoptée par Gorbatchev, l’islam, en Géorgie, a acquis le statut d’une religion non-dominante, mélangée avec les traditions ethnoculturelles. Mais depuis les années 1980, on observe l’apparition d’un islam basé sur les normes, introduit, dans les pays, par la nouvelle génération, ayant suivi une formation religieuse à l’étranger, notamment en Turquie. Donc, face à cet islam basé sur les écritures canoniques, l’islam local, imprégné de traditions et de mœurs locales, disparaît au fur et à mesure.
La Géorgie post-soviétique, après la chute du bloc communiste, choisit l’orientation politique pro-occidentale et se rapproche des Instituts européens et internationaux. Surtout après la révolution des Roses en 2003, on assiste, en son sein, à la création de différentes organisations non gouvernementales, qui surveillent et apprennent les processus démocratiques se déroulant dans le pays, dénoncent la violation des droits de l’Homme, luttent pour la protection des droits des minorités ethniques, religieuses et sexuelles et soutiennent la sécularisation de l’État.
Les réformes menées par le nouveau gouvernement dans les domaines politique, éducatif et culturel, ont été considérées par le milieu orthodoxe, comme le combat contre les valeurs chrétiennes et nationales qu’il conteste souvent, soit sous forme de manifestations de rue, soit sous forme de déclarations diffusées en ligne.
Donc, depuis la révolution des Roses, on peut dire que la société géorgienne s'est divisée en deux camps: l'un, qui soutient les valeurs occidentales, composé majoritairement de jeunes et l'autre, qui se caractérise par son attachement particulier à leurs traditions nationales, imprégnées d’une forte religiosité, dont une grande majorité appartient à l'ancienne génération.
Chez les communautés musulmanes, la situation est différente: l'ancienne génération respecte plus le mode de vie ouvert que les jeunes, qui se replient de plus en plus sur l'islam. Cette particularité chez les communautés musulmans peut s'expliquer aussi bien par leur isolement géographique de la société géorgienne que par les barrières linguistiques existant entre eux et le reste de la population.
Le présent projet est construit sur trois axes principaux : l’orthodoxie chrétienne, l’islam et la globalisation se croisant en Géorgie – dans le Caucase du Sud, une mosaïque ethnique, linguistique et religieuse, qui représente, en même temps, une région compliquée au niveau géopolitique.
Champs de recherche : Sciences de la société.
Mis à jour le 15 novembre 2024